BERTRAND BELIN
PARIS
Prose énigmatique, timbre atypique et très addictif, swing verbal, encadrés d’une rythmique pop, de lignes de basse au tempo modéré et allant, ainsi que quelques touches rock, des textes originaux… C’est ce qu’on aime chez Bertrand Belin, ce guitariste autodidacte, devenu chanteur “sur le tard”. « Vivre est un métier », confie-t-il. C’est ce que raconte son septième et dernier album, antidote idéal à nos angoisses, nos solitudes, mixture hybride de pop francophone incitant à l’ivresse des sens et des luttes. Remède à la banalité actuelle, car refusant toutes contraintes.
Tambour Vision est tout en contrastes, aussi bien sonores que sémantiques. Les boîtes à rythmes nous saisissent, la guitare se fait plus discrète tandis qu’un Mellotron, avec son souffle et ses défauts, se distingue parmi les autres claviers. D’où le vent et le cuivré. Un son instantanément familier. Et une appréhension libre du classicisme. La pulsation remplit tout. Comme un groove insidieux qui « va directement aux muscles », qui va prendre toute son ampleur sur scène.